La notion de « société de la connaissance » a été introduite par Peter Drucker en 1969 pour désigner une société caractérisée par la primauté de la connaissance et de l’information sur les autres formes de production. Cette notion renvoie à l’idée que la connaissance et l’information sont des ressources clés pour le développement économique, social et culturel.

Depuis les années 1990, cette notion a connu un regain d’intérêt avec l’émergence des technologies de l’information et de la communication, qui ont permis une circulation et une production accrues de connaissances. La notion de société de la connaissance a été reprise par les institutions internationales, notamment l’Union européenne, qui a développé une stratégie pour en faire un objectif de politique publique.

Cependant, cette notion a suscité des débats quant à sa pertinence et sa faisabilité. Certains critiques soulignent que la société de la connaissance peut engendrer une forme de discrimination envers ceux qui n’ont pas accès à la connaissance ou qui ne sont pas formés pour la produire. D’autres considèrent que la société de la connaissance peut favoriser une certaine uniformisation culturelle, avec une domination des cultures occidentales et de la langue anglaise. Enfin, certains auteurs mettent en avant l’importance de la prise en compte des enjeux éthiques et politiques de la production et de la diffusion de la connaissance dans la société de la connaissance.

Ainsi, l’étude de la notion de société de la connaissance permet de comprendre les enjeux et les défis liés à l’économie de la connaissance, ainsi que les débats et les controverses suscités par cette notion.